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Bon Voyage à travers mes aventures dans les quelques pays que j'ai eu la chance de visiter.

mardi, février 16, 2010

Nara, la suite

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Je laisse les commandes du blog à Malvina

Aujourd’hui, nous prévoyons de visiter plus avant le parc de Nara en suivant l’itinéraire conseillé par le guide de Jessy. Nous parvenons à trouver le départ du circuit… qui se trouve en pleine ville ! Ce n’est qu’au bout d’un petit kilomètre que nous rentrons véritablement dans un parc où il y a presque autant de daims que de touristes. Les premiers abords ne sont guère envoûtants : boutiques kitchs pour touristes, allées de bétons recouvertes de graviers et paysage de pelouses pelées.





Plutôt qu’un parc, le circuit nous emmène dans des sortes de ruelles de villages en petite montagne (où les maisons seraient remplacées par des lieux de cultes à l’architecture imposante). Et puis, au détour d’un panneau, la folie nous prend : « Uguisu-no-taki Falls - 鶯の滝 » lisons-nous. Et si nous tentions de trouver ces chutes d’eau ? Nous continuons à suivre le panneau qui nous mène rapidement sur un large sentier désert montant dans la forêt. Nous croisons quelques daims et quelques touristes, mais dès que nous avons quitté le circuit, ils se sont faits bien rares.


Or donc, nous montons ; le panneau en bas de colline indiquait 3 km.
Et nous montons encore, ce qui renvoie Jessy à de bien pénibles souvenirs (voir l’excursion à Dagoshima). Mais je l’encourage comme je peux et nous atteignons un premier palier. Il faut avouer que nous avons bien du mal à nous repérer sur les plans.
Petit intermède sur les plans au Japon.


Il faut savoir que les plans au Japon sont implantés dans le sens de la marche. D’un plan à un autre, même s’ils représentent la même chose, ils ne sont pas orienter de la même manière. Ensuite, la représentation des rues, des bâtiments… tiens plus de l’art plastique à l’école primaire que d’un rigueur de géographe. Enfin, sur un même site, on pourra rencontrer différents « dessins » pour la représentation de ce site.
Et tout ça, sans parler des inscriptions pas toujours traduites en anglais.
Or donc, on se repère tant bien que mal et on retrouve la direction de notre cascade. La seconde phase de marche est plus courte et moins pénible. Et après une descente bien pentue de 600 m, nous arrivons enfin à cette cascade.

Je pense que les Japonais portent une haute estime au béton car ils l’utilisent beaucoup comme matériau pour façonner des éléments de décoration (comme des petits poteaux en forme de tronc d’arbre). La zone de la cascade est ainsi décorée. Le petit pont rouge est dallé de béton, les marches qui y mènent aussi. Bref, le site naturel est un poil artificiel au final. Mais après 4 km, on s’y pose pour un petit goûter.

Nous repartons par un autre chemin qui nous conduit bien plus rapidement à ce qu’on pense être la bonne route… mais en fait non… On tourne un peu, on tombe sur un parking… désert, avec un plan, qu’on a la présence d’esprit de prendre en photo (Ooooh ! comme on a bien fait.. !!) puis sur une allée en escalier bien droite. Nous prenons son parti et nous arrivons dans un lieu à l’atmosphère mystérieuse : un sanctuaire shinto abandonnée. Les tons verts et bruns le mêlent parfaitement à la nature environnante.


Par une cloison effondrée, je m’aventure dans l’intérieur d’un bâtiment. Ce devait être une zone d’habitation. Une maison traditionnelle avec mur en pans de bois coulissants, tatami au sol, coursive sur l’extérieur. Il reste de rares meubles de rangements, deux tableaux décoratifs dans deux des pièces, des tasses peintes d’un service à thé et divers objets rassemblés contre le mur d’une pièce. L’ensemble sent le bois moisi et la poussière humide… comme sous le hangar de tatie Monique…


Je plaisante, mais je suis très émue par cette visite de chat, par l’idée que des gens ont vécu ici, dans cet intérieur simple et pourtant raffiné. J’espérais pouvoir pénétrer dans une telle maison lors de mon séjour. J’espère toujours pouvoir le faire dans une habitation encore en fonction.

Nous quittons le sanctuaire pour nous remettre à la recherche de notre route. Et heureusement que Jessy est là et qu’on a une photo du plan car sinon, il se peut qu’on y serait encore !!
Finalement, nous retrouvons un autre plan et il s’avère que nous n’avons même pas fait la moitié de la boucle. Il est 14h et ça fait 2 heures qu’on crapahute. Nous préférons rebrousser chemin pour plus de sécurité et de rapidité. Ce faisant, nous nous arrêtons à un point de vu panoramique (que nous avions superbement snobé à l’aller, trop obnubilées par la cascade). Et afin d’écouler quelques gâteaux apéritifs sans grand intérêt que nous avions acheté la veille, je sacrifie à la tradition de nourrir les daims présents.

Nous terminons la descente. Rapide calcul : environ 8 km de rando dans un environnement digne de la petite montagne ! J’ai besoin d’une pause car je sens mon intérêt pour la suite de la visite fondre comme neige au soleil ! Nous nous posons dans un petit restaurant du parc où je goûte de délicieuses « soba » (nouilles de blé noir, mais je les pense arômatisées au bacon) aux légumes.
Nous terminons le circuit commencé le matin et rallions l’hôtel où nous attendent nos valises. Bilan de la journée : environ 14 km.

Nous prenons le train pour Kyoto où se trouve l’auberge de jeunesse qui nous attend pour les deux prochaines nuits. Elles abritent principalement des gaijin (des étrangers occidentaux). Nous ressortons à la recherche d’un restaurant que nous ne trouvons pas, alors nous nous rabattons sur un restaurant à l’allure de bar (service possible au comptoir) où nous mangeons des yakitori d’une qualité discutable (mais pas trop chers).
Puis nous retournons à l’auberge pour grignoter le dessert : l’une des boîtes de gâteaux achetées à Nara ; car il faut dire que la cuisine japonaise quotidienne n’est pas très développée en ce qui concerne les dessert !

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