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Bon Voyage à travers mes aventures dans les quelques pays que j'ai eu la chance de visiter.

mardi, février 16, 2010

En route pour Nara


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Je passe le blog à Malvina qui une synthaxe plus soutenue que moi :D


Réveil après 7 petites heures de sommeil, je m’habille en silence, laissant à mes hôtes le luxe de profiter d’une heure de plus, et je déplace mes affaires dans la pièce principale (et glacée). Je vous ai déjà dit que je supportais mal d’avoir froid ? Alors je sors l’artillerie lourde : leggins sous le pantalon, damart sous le pull, mitaine et sur-chaussette… Aaaah… Ca va mieux !

8h40, Raphael saute dans ses fringues et file au boulot. Jessy et moi sommes prêtes à 9h et on fonce à la gare de Tokyo pour Nara. J’ouvre grands mes yeux pour capturer l’environnement. Le « Tokyo by day » que je traverse est une métropole européenne avec, ça et là, des petites rues de villages et quelques maisonnettes correspondant à ma représentation nippone (devanture en bois).


Il y a beaucoup de petits commerces en tout genre.
Arrivée à la gare, je suis Jessy en baroudeuse expérimentée. C’est vraiment agréable de profiter de son expérience. Sur le quai, une suite de femmes en uniformes roses et d’hommes en uniforme bleu jalonne le quai. C’est l’équipe de nettoyage du train qui l’investira tambour battant pour le nettoyer et… tourner tous les sièges dans le sens de la marche !
Je me rends compte que la société japonaise porte à son paroxysme le confort et l’hygiène de ses individus par ce genre de petits détails (autres petits détails : les petits jets nettoyants aux toilettes, les personnes malades portant un masque, les divers emballages de nourriture) et Jessy de m’expliquer qu’il n’y a que 2% de chômeurs, mais que le pays est endetté à 200% à cause de la rémunération de tous ces métiers somme toute surnuméraires (pour ne pas dire inutiles).

Dans le train, j’observe le paysage : une ville moderne, sauf pour ce qui est de la distribution d’électricité ! Un réseau plus ou moins chaotique (mais très laid de toute façon) strie le ciel de noir. Il faudra attendre les abords de Kyoto pour voir des maisons « typiques » avec des tuiles grises ou colorées et un toit à 4 pans.


Entre temps, la campagne se dévoile : forêt de bambous ondulant dans le vent (j’en avais toujours vu que des petits bosquets en France), montagnes fumantes (vapeur d’eau s’échappant des sources chaudes sur les flancs des volcans). Dommage que la grisaille ambiante atténue la beauté de ces paysages.
Nous consultons le guide touristique pour prévoir la journée (et finalement la semaine). Beaucoup de choses ont été détruite pendant la 2ème guerre mondiale et lorsqu’ils ont reconstruit, les Japonais ont fait au plus simple : des copies… en béton !
A Kyoto, manger me démange ! plus par curiosité que par faim. Après avoir repéré notre prochain train pour Nara, nous déambulons dans la gare où les commerces alimentaires jouent à touche-touche. Mais rien ne me tente et surtout pas les reproductions plastiques des plats aux couleurs criardes.
A Nara, nous posons nos valises à l’hôtel de la gare (c’est pas son nom, mais je n’ai jamais vu un hôtel aussi près d’une gare !) et là, c’est la classe ! En plus d’un hall d’accueil d’un certain standing, 4 restaurants (aux tarifs pas donnés) se partagent l’étage. Pourtant la nuit n’est pas très chère (80€ la chambre double) il me semble. Et nous pouvons même profiter d’un bain public !
Nous repartons cependant rapidement à la découverte de la ville. Les musées et autres éléments à visités ferment tôt (16 ou 17h) et il ne faut pas traîner. En chemin, nous traversons une zone regroupant diverses lieux de cultes.

Et nous rencontrons les autochtones clairement installés dans leur milieu.


Il faut dire que Nara est la première véritable capitale historique du Japon et qu’avant l’introduction du bouddhisme, le daim était un animal sacré, messager des dieux… c‘est un peu la vache de l’Inde.
Aujourd’hui, 1200 de ces créatures évoluent en toute liberté, sûres de leur bon droit au point de parfois chiper le goûter des enfants, dans la partie Est de la ville constituée « d’un grand parc ». Mais en guise de « grand » parc, c’est en fait un triste paysage qui s’offre à nous pour l’instant : comme un miroir de l’empreinte humaine dans le monde, ce parc est sillonné de routes plus ou moins large, qui le morcellent de toute part. Demain nous le visiterons plus avant et nous verrons bien si cette tendance se vérifie dans la majorité de son étendue.
Pour l’heure, nous atteignons le jardin de Isui-en à temps. C’est un charmant petit jardin où déambuler est un vrai plaisir et une plongée dans la tradition nippone car en plus d’un jardin, le lieu abrite plusieurs maisons de thé traditionnelles.


 Nous y rencontrons un couple de japonais en goguette qui s’intéresse à notre origine. « France »… le mot magique est lâché. Ce n’est pas très flagrant avec eux, mais Jessy m’explique que les Japonais adorent ce qui est français et y porte une grande estime. D’ailleurs, étonnament, beaucoup de choses portent des noms ou des inscriptions en français dans le texte. Sans doute pour rehausser le prestige du commerce ou de l’entreprise.
Sorties du jardin, nous retournons vers le lieu de culte que nous avions traversé. Selon le programme, nous devions visiter le temple, mais au premier passage, cela ne nous avait pas semblé très intéressant (vu que payant). Un dernier regard pour en être sûres et nous partons dans l’ancien quartier de Nara : un entrecroisement de petites rues avec des maisons plus ou moins traditionnelles et une surprise coquace.


Nous finissons la visite en remontant un long passage commercial. Nous faisons halte dans un petit supermarché… et là… on se lâche !! Nous ressortons avec diverses victuailles à découvrir : brioches en tout genre, sandwich à la châtaignes, sablés au chocolat (typé occidental, pour être sûres de se faire plaisir), un fruit tout bizarre (sorte de prune en pointe) et un paquet de gâteaux sans doute salés avec une sorte de cacahuète incrustée. C’est aussi dans ce passage que nous trouvons le restaurant qui nous plaît… il est 17h45 mais nous n’avons pas vraiment mangé aujourd’hui.
Le restaurant ne semble pas très cher et propose des menus assez typiques selon Jessy : soupe miso (très salée), crudités (lotus, carotte et une sorte de navet), porc panée ou au gingembre avec des crudités (orange, salade et chou) et bien sûr, un bol de riz et un thé ! le tout pour à peine 6€.


C’était bon. Pas délirant, mais bon.

De retour à l’hôtel, j’ai le malheur de m’allonger pendant que Jessy est aux toilettes. Nous voulions aller aux bains. Nous irons une heure plus tard, quand Jessy me réveillera. J’ai été assez fatiguée toute cette journée (rien d’étonnant cela dit) et j’ai bien du mal à ouvrir les yeux. Mais je me fais violence pour découvrir cet aspect de la culture nippone.
Mode d’emploi :
1- On se déshabille.
2- On se lave (pour ne pas salir l’eau).
3- On rentre dans le bain. Celui-ci est à 40°C environ et si j’y rentre sans trop de difficulté, je me sens une soudaine empathie pour les écrevisses…
Nous ne sommes pas seules (ce n’est pas mixte), et un petit groupe de japonaise nous questionne rapidement (après s’être sans doute demandées comment nous aborder correctement). Leur anglais est des plus rudimentaires, mais on arrive à échanger. Première question « Where are you from ? »
- France.
Et là, l’effet est bien plus percutant ! gloussements, inclination de tête, je me demande si l’une d’elles ne s’est pas excuser d’emblée aussi !! Les deux mots de survie au Japon sont symptomatiques de leur culture :
- sumimasen (pardon d’exister ! de me trompé et de n’être qu’un gros boulet !)
_-arigato gosaimasu (merci beaucoup)
Tout est fait pour ne pas gêner le voisin et ce qui gêne le plus les Japonais, ce sont les bruits corporels. C’est pourquoi, on ne se mouche pas en public (mieux vaut un reniflement bien gras et un molard immonde dans la gorge) et dans certains toilettes, il y a un peu d’eau qui coule bruyamment pour ne pas entendre autre chose !

L’une de nos interlocutrice est promue porte-parole. Elles veulent savoir depuis combien de temps nous sommes là, combien de temps nous resterons, quel âge nous avons. Et nous élargissons même la conversation au patinage sur glace ! (l’une d’elle craque pour Brian Joubert !!)
Après leur départ, Jessy et moi restons un bon moment à discuter et à cuire à petit feu. Puis nous revenons dans la chambre où je me couche rapidement, laissant Jessy à son blog.

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