Bonjour et bienvenue sur mon blog.

Bon Voyage à travers mes aventures dans les quelques pays que j'ai eu la chance de visiter.

lundi, février 22, 2010

Aizu et la montagne :D

Toujours les photos en cliquant sur le titre

Dsl pour cette longue absence de message mais malheureusement, nous avons eu très peu de connections internet mais nous avons qd même écrit au fur et à mesure nos péripéties, Enfin surtout Malvina en fait, Du coup, je la laisse continue sur le blog pour cette semaine de balade à travers le Honshu et un rapide passage dans l'Hokkaïdo

C’est donc une semaine de tourisme athlétique vers le nord qui nous attend. Nous avons prévu la visite d’un à deux sites par jour et deux nuits en train-couchette pour économiser du temps et de l’argent. Cette semaine commence aussi sur les chapeaux de roues car un petit élément oublié fait que malgré notre départ de chez Raph à 6h30, nous manquons de rater notre train.

Alors que la machine avale les kilomètres le paysage s’élève et s’enneige peu à peu.
Notre première escale nous amène à Aizu wakamatsu où une bande de jeunes samouraï boutonneux firent un excès de zèle en se suicidant sur une colline, croyant que le château de leur seigneur était la proie des flammes… L’esprit japonais me sera à jamais hermétique, je le crains…


Nous visitons l’exposition dans le château dont la scénographie m’évoque des rues de village, puis nous nous rendons devant un grand pavillon où a lieu des démonstrations d’arts martiaux. Malheureusement, à cette période de l’année, elles ne sont proposées qu’en week-end…

Nous tentons notre chance sur un autre site de la ville : une grande villa ayant appartenue à un célèbre samouraï et où il est possible de faire du tir à l’arc. La villa est très plaisante car nous pouvons entrer dans des maisons traditionnelles japonaises et apprécier de l’intérieur leurs espaces amovibles si caractéristiques. Mais là encore, pour raison de basse saison, point de tir à l’arc…


Nous sommes en début d’après-midi lorsque nous attaquons la dernière partie de notre programme : une randonnée de 4 petits kilomètres parmi des étangs « aux cinq couleurs » pour raison de sédiments volcaniques. Nous nous réjouissons d’avance des superbes paysages que nous allons pouvoir admirer. Un petit trajet en train nous amène à une station de bus qui nous monte jusqu’au départ de la randonnée… encore faut-il repérer le sentier enfoui sous un mètre de neige. Car voilà bien un élément de taille que nous n’avions pas pris en compte : la neige !! Au bout de 20 minutes, nous trouvons enfin le panneau indiquant le départ de la randonnée au bord d’un premier étang… gelé.


Un chemin est visible, à quelques dizaines de centimètres du sol, tracé par des randonneurs en raquettes. Il est 15h45 et le soleil est déjà faible. Nous commençons la ballade pour tester la suite du terrain, mais finalement, au bout de 5 minutes, nous préférons rebrousser chemin pour plus de sécurité : le sentier est désert par cet hiver, il s’écarte grandement de la route et des zones habitées et nous n’étions pas loin de la fin d’après-midi. La montagne ne pardonne pas aux imprudents. D’autant que nous avions un bus qui passait d’ici peu pour redescendre à la gare et qu’en lieu et place de « lacs aux cinq couleurs », nous avions des surfaces gelées et immaculées… en voir un, c’était sans doute tous les voir.


Décidément, c’était la journée « demi-loose » ; car pour chaque projet, nous n’avons eu qu’un demi succès.
De plus, à l’arrêt de bus, nous découvrons que le prochain ne passerait que dans une heure et non dans 3 minutes ! Au lieu de rester à glander, nous décidons de rejoindre l’arrêt suivant (là où la randonnée devait nous amener), histoire de ne pas attendre dans le froid à ne rien faire.
Et puis, pourquoi pas, tendre le pouce ? La route est fréquentée et si ça peut nous faire économiser le trajet retour de cette randonnée manquée…
Après quelques passages de voitures, l’une d’elles s’arrêtent (nous avions du faire 200 m depuis l’arrêt de bus) : un Japonais d’une quarantaine d’année, parlant quelques mots d’anglais accepte de nous conduire à la gare (alors que ça n’est pas vraiment sa route comme nous le verrons plus tard). Armée d’un dictionnaire de conversation, je tente quelques bribes de phrases et un lien ténu se crée entre nous. A un moment, il s’arrête pour consulter son GPS, mais finit par nous mener à bon port. Nous le remercions chaleureusement avant d’attendre le prochain train.


Ce soir, nous dormons à Sendaï. En sortant de la gare par une esplanade passablement déserte, nous cherchons un escalator pour nous ramener au sol. Tous ceux que nous voyons montent, et bien sûr, nous voulons descendre ! Je finis par en voir un qui ne fonctionne pas. Il arrive que parfois, ces machines s’arrêtent faute de passagers. Au Japon, c’est plutôt rare, mais je tente le coup. Alors que je passe sur la plateforme métallique, une alerte sonore retentit soudain et l’escalator se met en branle… il monte ! De surprise, je fais un bond en arrière… au Japon, on ne rigole pas avec l’ordre des choses !

Nous finissons par trouver un escalator descendant et notre hôtel, et nous repartons derechef pour dîner d’un bol de nouilles. C’est un peu la loterie car nous ne pouvons nous fier qu’aux photos pas toujours explicites. Je tombe sur une soupe froide… j’en reprends un autre… froide aussi ! mais cette fois, un bouillon de porc l’accompagne et lui, il est chaud !


De retour à la chambre, nous planifions la suite de notre voyage. Tout meilleur qu’il soit, le réseau ferroviaire japonais ne nous est guère favorable pour respecter nos projets et nous devons sacrifier un site pour un autre.

Juste une petite image de la mascotte de Aizu qui représente un boeuf... mais perso je trouve pas :D

vendredi, février 19, 2010

De Hiroshima à Tokyo en passant par Okayama

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Krishna nous amène à l’arrêt de bus qui nous posera à la gare. Nous prenons le train pour Tokyo (5 heures) en nous ménageant une escale à Okayama pour nous promener dans le Koraku-en, « l’un des trois plus beaux jardins du Japon ».


Nous ne trouvons pas de consigne pour y mettre nos valises alors nous les emmenons en promenade avec nous. Une fois de plus, nous privilégions le trajet à pied.

Le jardin est comme les autres : jaune, mais bien entretenu. Nous apprenons qu’en début février, l’herbe est « brûlée ». Pourquoi ? Comment ? nous n’en savons rien. Nous sommes de nouveau bien consciente que la saison n’est guère à la beauté florissante et colorée, mais elle nous offre tout de même un aspect austère que l’on ne cherche pas souvent à apprécier et qui au final, se marie plutôt bien avec l’art jardinier japonais. Et nous bénéficions également de la faible affluence pour en profiter.

Hiroshima

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Nous nous préparons pour vider les lieux et prendre le train pour Hiroshima. Mais avant… Boulangerie !! Et là, c’est le drame… elle est fermée le jeudi !
Je fais donc le deuil des 2-3 pâtisseries que j’aurai voulu goûter et me venge sur la boulangerie de la gare.
Le trajet jusqu’à Hiroshima nécessite un changement possible en 3 endroits différents. Mais ce matin, horreur ! les trains sont en retard ! Suivant l’instinct (aguerri) de Jessy, nous modifions notre parcours à l’arrach’ pour tenter d’attraper la correspondance que nous risquons de rater autrement. Grâce au JRP (Japan Rail Pass), nous bénéficions d’une grande souplesse dans nos mouvements.
Nous nous congratulons largement lorsque nous montons finalement dans le train que nous aurions du manquer et filons vers Hiroshima.

Sur place, nous prenons le parti de marcher jusqu’au parc du mémorial de la paix plutôt que de prendre le bus. 2 km avec nos valises, mais cela nous permet d’observer la ville tranquillement.


Peu avant le parc, nous nous arrêtons dans un petit restaurant conseillé par le guide pour sa spécialité : l’okonomi-yaki. Un tas de pâtes, chou et brocoli avec un peu de fromage, de lard, lié par un œuf et le tout enrobée d’une crêpe qui a bien du mal à tout contenir (d’ailleurs, elle n’y arrive pas !!). La cuisson se fait sur un seul et même plan de travail chauffant. Sur les tables, une plaque métallique chauffante occupée la majorité de la surface. Les crêpes y sont déposées et une petite palette coupante sert à en placer une partie dans une petite assiette. C’est bon, mais qu’est-ce que c’est copieux !!


Nous aurions eu bien assez avec une seule pour deux ! Du coup, on demande à emporter le reste, craignant quelque peu de faire un impair. Mais non. Le restaurant doit sûrement faire ses plats à emporter aussi car il y a des boîtes prévues à cet effet.

Le ventre bien plein, nous nous rendons au parc et surtout au musée de la paix. Ce musée est dédié à la tragédie d’Hiroshima et prône le désarmement nucléaire complet du monde. Jessy est plus rapide que moi et elle est déjà sortie depuis un moment quand je rechigne à accélérer ma visite pour cause de fermeture prochaine du musée. Les éléments présentés sont parfois très émouvants, comme cette montre arrêtée sur l’heure de l’explosion : 8h15.


Au début, Jessy me pose des questions sur les raisons de la guerre. Je dois puiser dans mes souvenirs imparfaits pour tenter de lui répondre et nous constatons qu’a priori, le musée est quand même un peu parti-pris. Mais nous nous promettons de prendre de plus amples informations lorsque nous aurons de nouveau internet.
3 heures passent ainsi alors que j’aurai pu en passer une de plus sans sourciller. A la sortie du musée, je me fends d’un petit texte sur le livre d’or. Ce n’est pas dans mes habitudes, mais là, j’ai eu envie de laisser une trace de mon émotion.

« Voici un témoignage de la grandeur de l’âme humaine. Car devant tant d’atrocités de d’injustes destructions, qui n’aurait pas ressenti une immense colère et un sentiment de vengeance ?!
Mais les habitants d’Hiroshima ont eu un autre mot sur les lèvres :
PAIX – PAX – PEACE »

Nous faisons ensuite un tour dans le parc du mémorial où sont érigés divers monuments sur le sujet.


Puis nous attendons notre hôte de ce soir. Krishna est un couchsurfer Mauricien qui est au Japon depuis un an et demi comme prof d’anglais. Nous passons donc la soirée avec lui : il nous mitonne un petit plat de chez lui (foie de poulet au curry mauricien) et nous conte ses déboires et surtout ceux de ses collègues étrangers dans son école que nous vivons en direct ! (deux des profs étrangers vont être virés à la fin de l’année sans motif). Nous parlons également de nos impressions sur le Japon et les Japonais. Et il semblerait que la politique pour la Paix ne soit pas forcément le reflet des sentiments de tous à Hiroshima. Mais ce n’est qu’une minorité qui souhaite que le Japon puisse avoir lui aussi la bombe. Mais heureusement que Jessy est là pour faire la conversation car passé 22h30, je ne suis plus bien vivace !

jeudi, février 18, 2010

Des nouvelles depuis Tokyo

Du côté de Tokyo tout se passe à peu près bien. J'ai subit un début de semaine pas très agréable avec 3 réunions à commencer par le lundi à 11h comme chaque semaine.

Puis le mardi, la soutenance des master de chimie était obligatoire pour tous les membres du groupe. Alors c'est bien de voir ce que font en ce moment Nakamura ou Tachibana (Shibazaki est dans la même univ mais appartient à la Pharmaceutical School, je ne l'ai donc pas vu) mais le problème c'est que c'était le master chimie dans sa globalité donc j'ai aussi eu droit à la chimie inorganique, l'extraction de produits naturels etc. Une très longue journée en résumé. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire comme les japonais c'est à dire de m'écrouler lamentablement sur mon siège (qui était particulièrement confortable).Au final je suis parti avant la fin parce que je n'écoutais plus rien, je dormais tranquillement. J'ai donc bosser un petit peu avant de partir.

Puis mercredi dernière réunion de la semaine à 19h, c'était sans doute la moins utile mais la plus marrante à voir. Pas utile parce que les gens présentent leurs résultats du mois alors que tu les as déjà vu. Les commentaires sont à peu de choses près les mêmes que pendant le Weekly Seminar. Donc pas d'un grand intérêt a mon avis surtout qu'il n'y a pas de rappel sur les travaux qui ont précédés. Donc on ne voit que le travail sur mois, il faut alors se souvenir de ce que le mec à présenter le mois d'avant (mission impossible surtout dans mon cas, car je n'étais dans le planning de cette réunion avant). Mais par contre c'était très intéressant de voir les Staff du laboratoire. En effet, ils travaillent tous comme des fous (ils ne partent jamais avant minuit) mais forcément à ce rythme on ne tient pas longtemps et en fin de journée (européenne, ici ils leur restent 5h de boulot) ces personnes montrent leurs faiblesses. Comme vous vous en doutez, ils s'écroulent tous plus ou moins vite pendant que les gens présentent mais pas seulement, cela arrive aussi pendant les questions (il y en a peu mais quand même) et ce même lorsqu'ils ont posé la question !!! On se rend compte alors que ce sont des hommes normaux au bout du rouleau qui ont besoin de sommeil comme tout le monde. J'avoue que je me suis bien marré à voir le Professeur K. s'endormir, relever péniblement la tête l'espace de 5 secondes et retombé de plus belle dans les bras de Morphée pour 2 minutes ! En somme, une réunion inintéressante pour la chimie mais passionnante lorque l'on regarde autour !!!

Bon maintenant faut que j'aille bosser, parce que le chef il s'en fout des réunion la semaine prochaine faut que je presente autant de résultat que d'hab !

mercredi, février 17, 2010

Petit tour à Himeji et sanctuaire Shinto d'Inari à Kyoto

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Aujourd’hui, nous avons prévu de partir visiter le château de Himeji (qui a le précieux avantage de ne pas avoir été détruit puis reconstruit… en béton) . Mais avant cela, passage à la boulangerie !
Nous prenons le train où nous dégustons quelques-uns de nos achats.

Le train pour les touristes : tous les trajets que nous faisons sont gratuits car nous avons acheté un « Japan Rail Pass » qui, pour la modique somme de 350 € environ, permet d’utiliser la grande majorité du réseau ferroviaire japonais (« le meilleur du monde ») pendant 15 jours. C’est un véritable confort !

Or donc, nous voici à Himeji. A l’autre bout de l’avenue de la gare, trône le château. A l’entrée, une batterie de jardiniers prend grand soin des arbres. Le parc, comme tous les espaces verts que nous avons pu voir, nous semble un peu pelé, bétonné et les coins herbus sont d’une couleur paille. L’hiver n’est certes pas la meilleure saison pour découvrir les trésors naturels du Japon.


L’enceinte du château est évidemment dépaysante comparée à mes images de forts occidentaux. Et si l’intérieur est quasi-vide d’exposition, cela permet d’apprécier les espaces ouverts des salles et on y retranspose facilement les images de films de samouraïs. De même, je ne regarderai plus les dessins animés japonais du même œil désormais. L’urbanisme des mangas aura pour moi un écho de réalisme appréciable.



 

Après la visite du château, nous retournons dans la ville pour trouver un restaurant kaiseki (ou l’art de présenter les petits plats avec ravissement). Mais arrivée devant la devanture… trop de fruits de mer dans le menu ! Tant pis.

Nous retournons vers le château où nous avons encore un complexe de jardins à visiter. Nous y pique-niquons discrètement dans un recoin pour ne pas polluer visuellement l’harmonie du lieu… et nous nous apercevons – trop tard – qu’il est interdit d’y manger ! (De toute façon, ça ne nous aurait sans doute pas arrêté, en bonnes françaises que nous sommes !!)


Voici la visite d’Himeji terminée. Il est encore tôt lorsque nous sommes dans le train pour Kyoto. Jessy me parle alors d’un temple qu’elle aurait aimé voir dans cette ville le week-end dernier avec Raphaël, mais qu’ils avaient manqué faute de temps. Même s’il est tôt, il faut savoir que les musées aux autres lieux touristiques ferment très tôt (17h en moyenne). De plus, ce sanctuaire shinto semble un peu complexe d’accès et nous ne serons pas sur Kyoto avant 15h30.

Ouvrons notre bible (Lonely Planet Japon) pour trouver la voie et l’inspiration. Le Fushimi Inari Taisha est un sanctuaire (comme son nom l’indique pour les Japanophones) qui se dévoile tout au long d’un sentier de 4 km… pour grimper jusqu’à son sommet. Malgré la randonnée d’hier, les quelques photos du guide nous motivent, quitte à ne pas tout voir. Et finalement, si on a de la chance il se pourrait que ce soit très simple et très rapide de s’y rendre… et nous avons de la chance !!
A peine sorties du train, nous sautons dans un autre qui, en deux stations, nous dépose au pied de la colline.
Et voici que se dévoile à nous, l’un des paysages emblématiques du Japon :


En découvrant des petits Torii un peu partout, j’ai la révélation. C’est CA que je veux ramener. C’est la première fois que Jessy en voit alors je me dis que je n’aurai peut-être pas l’occasion d’en acheter ailleurs. Problème : il est 16h30 et les boutiques risquent d’être fermées. Mon inquiétude se concrétise devant un étal arborant différentes tailles de torii et des prix en japonais, mais personne à qui les acheter. Alors que nous nous usons les yeux à essayer de déchiffrer les nombres, la tête d’une femme peu amène surgit d’une porte. Son ton est tout aussi aimable et nous comprenons que son échoppe est effectivement fermée. Nous restons tout de même pour terminer notre travail de Champolion, ce qui nous prend un certain temps… et de revoir la tête contrariée réapparaître. Elle semble nous invectiver copieusement, mais notre ignorance nous sauve. Elle repart finalement, et après quelques nouvelles minutes, nous reprenons notre ascension.

Je rumine contre cette marchande bien peu commerçante quand, à une nouvelle étape du sentier, un autre magasin arbore des mini-torii avec des prix en chiffres arabes. Une vieille dame semble être dans une arrière boutique en train de faire ses comptes alors que son échoppe est fermée. Je décide alors de mettre toutes les chances de mon côté et de jouer la carte de l’apitoiement attendri. Grâce au guide de survie de Jessy, je prépare en alphabet latin ET japonais la phrase « Je voudrais un petit torii s’il vous plaît » ponctuée d’une tête de renard avec de grands « bambi’s eyes » à la manga (Le sanctuaire est dédié à Inari, déesse-renarde).
Pas peu fière de moi, je vérifie que la dame est toujours visible et colle ma production contre la vitre juste à son niveau. Elle y porte intérêt, sourit (« gagné !! ») et me désigne l’entrée de sa boutique. Je la remercie chaleureusement lorsqu’elle m’ouvre. Et là, Jessy me dit :
- Elle n’a pas eu l’air de dévérouiller la porte… peut-être que ce n’était pas fermé ?!
Je n’avais même pas pris la peine de vérifier !!
Nous rions bien de l’anecdote et je paye mon torii chèrement gagné. Avant de le mettre dans un sac, la vieille dame lui donne « sa chance » en frappant deux pierres créant deux étincelles.
Je me prends au jeu de la bénédiction et continue la ronde des éléments :
- en tenant mon torii des deux mains pour le reste de la ballade, l’air sacré du sanctuaire l’effleurera
- à une fontaine de purification, je le plonge dans le bassin gardé par un dragon
- je le dépose sur l’autel de pierre du sanctuaire le plus haut de la colline.
« Ca me fait pensé au Nain de jardin d’Amélie Poulain » me dit Jess.


L’idée me plaît !
La luminosité tombe petit à petit et nous entamons le retour sous les torii. L’atmosphère change peu à peu et devient très particulière lorsque le site s’illumine de lueurs plus ou moins tamisées. Nous étions complètement ravies d’avoir osé tenter l’aventure malgré l’heure tardive et les 8 km de sentiers.


Nous retournons au centre de Kyoto par le train et nous testons un restaurant de la gare. Les gares sont très souvent adjointes à un centre commercial et le commerce le plus représenté est sans conteste celle où l’on peut acheter de la nourriture. Les japonais mangent de tout à toute heure.


De retour à l’auberge, nous nous posons pour regarder nos photos, taper quelques mails et discuter avec deux Français qui y séjournent également.