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Bon Voyage à travers mes aventures dans les quelques pays que j'ai eu la chance de visiter.

vendredi, février 19, 2010

Hiroshima

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Nous nous préparons pour vider les lieux et prendre le train pour Hiroshima. Mais avant… Boulangerie !! Et là, c’est le drame… elle est fermée le jeudi !
Je fais donc le deuil des 2-3 pâtisseries que j’aurai voulu goûter et me venge sur la boulangerie de la gare.
Le trajet jusqu’à Hiroshima nécessite un changement possible en 3 endroits différents. Mais ce matin, horreur ! les trains sont en retard ! Suivant l’instinct (aguerri) de Jessy, nous modifions notre parcours à l’arrach’ pour tenter d’attraper la correspondance que nous risquons de rater autrement. Grâce au JRP (Japan Rail Pass), nous bénéficions d’une grande souplesse dans nos mouvements.
Nous nous congratulons largement lorsque nous montons finalement dans le train que nous aurions du manquer et filons vers Hiroshima.

Sur place, nous prenons le parti de marcher jusqu’au parc du mémorial de la paix plutôt que de prendre le bus. 2 km avec nos valises, mais cela nous permet d’observer la ville tranquillement.


Peu avant le parc, nous nous arrêtons dans un petit restaurant conseillé par le guide pour sa spécialité : l’okonomi-yaki. Un tas de pâtes, chou et brocoli avec un peu de fromage, de lard, lié par un œuf et le tout enrobée d’une crêpe qui a bien du mal à tout contenir (d’ailleurs, elle n’y arrive pas !!). La cuisson se fait sur un seul et même plan de travail chauffant. Sur les tables, une plaque métallique chauffante occupée la majorité de la surface. Les crêpes y sont déposées et une petite palette coupante sert à en placer une partie dans une petite assiette. C’est bon, mais qu’est-ce que c’est copieux !!


Nous aurions eu bien assez avec une seule pour deux ! Du coup, on demande à emporter le reste, craignant quelque peu de faire un impair. Mais non. Le restaurant doit sûrement faire ses plats à emporter aussi car il y a des boîtes prévues à cet effet.

Le ventre bien plein, nous nous rendons au parc et surtout au musée de la paix. Ce musée est dédié à la tragédie d’Hiroshima et prône le désarmement nucléaire complet du monde. Jessy est plus rapide que moi et elle est déjà sortie depuis un moment quand je rechigne à accélérer ma visite pour cause de fermeture prochaine du musée. Les éléments présentés sont parfois très émouvants, comme cette montre arrêtée sur l’heure de l’explosion : 8h15.


Au début, Jessy me pose des questions sur les raisons de la guerre. Je dois puiser dans mes souvenirs imparfaits pour tenter de lui répondre et nous constatons qu’a priori, le musée est quand même un peu parti-pris. Mais nous nous promettons de prendre de plus amples informations lorsque nous aurons de nouveau internet.
3 heures passent ainsi alors que j’aurai pu en passer une de plus sans sourciller. A la sortie du musée, je me fends d’un petit texte sur le livre d’or. Ce n’est pas dans mes habitudes, mais là, j’ai eu envie de laisser une trace de mon émotion.

« Voici un témoignage de la grandeur de l’âme humaine. Car devant tant d’atrocités de d’injustes destructions, qui n’aurait pas ressenti une immense colère et un sentiment de vengeance ?!
Mais les habitants d’Hiroshima ont eu un autre mot sur les lèvres :
PAIX – PAX – PEACE »

Nous faisons ensuite un tour dans le parc du mémorial où sont érigés divers monuments sur le sujet.


Puis nous attendons notre hôte de ce soir. Krishna est un couchsurfer Mauricien qui est au Japon depuis un an et demi comme prof d’anglais. Nous passons donc la soirée avec lui : il nous mitonne un petit plat de chez lui (foie de poulet au curry mauricien) et nous conte ses déboires et surtout ceux de ses collègues étrangers dans son école que nous vivons en direct ! (deux des profs étrangers vont être virés à la fin de l’année sans motif). Nous parlons également de nos impressions sur le Japon et les Japonais. Et il semblerait que la politique pour la Paix ne soit pas forcément le reflet des sentiments de tous à Hiroshima. Mais ce n’est qu’une minorité qui souhaite que le Japon puisse avoir lui aussi la bombe. Mais heureusement que Jessy est là pour faire la conversation car passé 22h30, je ne suis plus bien vivace !

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