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Bon Voyage à travers mes aventures dans les quelques pays que j'ai eu la chance de visiter.

jeudi, mars 11, 2010

Nikko et son paysage :D

BOnjour bonjour,

Juste un petit retour en arrière car j'ai oublié de vous mettre notre deuxième jour à Nikko avec ma soeur :p

Malvina Speaking :

Le petit déjeuner est à 8h pétante, mais avant, je me faufile dans la pièce de l’onsen pour y chiper une petite serviette : aujourd’hui, nous prévoyons de retourner au terminus du bus pour profiter d’un onsen extérieur.
Le petit déjeuner « japanese style » qui m’attend est pantagruélique ! C’est plus que ce que j’ai mangé la veille au soir.


Dans la chambre, Jessy dort encore. Je fais du rangement pour avoir de belles photos !


En attendant le bus, la boutique au pied de l’arrêt ouvre : un magasin de kimono… et je craque… encore !! (ce sera dans l’après-midi car pour l’heure, le bus est là).
Il fait bien plus beau aujourd’hui et le paysage est totalement différent… on le voit !!

 


L’onsen que nous souhaitons utiliser n’ouvre qu’à midi, dans une heure. Alors en attendant, nous allons voir les sources chaudes et sulfurées qui abondent dans cette région montagneuse (donc volcanique). Il y a des œufs à cuire dans un seau !


Que dire de l’onsen… faut aimer les bains chauds. Pour moi, c’est vraiment un aspect des plus typiques du Japon, surtout un onsen en hiver : bain fumant, eau laiteuse, environnement bambous et roches et au-delà, paysage de montagne enneigé. Mais ce qu’on ne ressent pas dans les photos, c’est l’odeur légèrement sulfurée qui emplit l’air !


En ressortant, je sens encore le souffre, malgré la douche ! …et l’odeur me collera à la peau toute la journée !

Pour retourner vers Nikko, nous prenons un petit sentier qui longe le lac Yumoto. C’est une allée aménagée et surélevée en bois, mais elle est elle-même recouverte de plus de 50 cm de neige. Nous tentons tout de même l'aventure car ce lac a l'étrange particularité d'être gelé sur une seule partie : les sources chaudes doivent sûrement s’y déverser.


Au cours de la progression, qui est assez pénible, je me dis qu’il ne faudra surtout pas s’écarter de l’allée de bois car la neige fraîche sur les côtés ne supportera sans doute pas notre poids. [Précision qui a son importance pour la suite…] Nous devons sans cesse prendre garde où nous mettons nos petons, ce qui nous empêche d’apprécier le paysage !
Au bout d’un moment, alors que le sentier rejoint la route, nous décidons de retourner à la civilisation : un sol bien goudronné sous nos pieds ! voilà ce qui nous sied !

Dans un élan, Jessy prend l’initiative de cet acte militant et se lance à l’assaut du talus qui nous sépare de l’asphalte salvateur. Mais au premier pas, la nature nous rappelle qu’elle est encore maîtresse en son domaine ! Dans un petit cri, Jessy s’affaisse dans la neige traîtresse, laissant apparaître un trou béant.
Voulant porter secours à ma sœur, je m’élance à mon tour, prenant appui sur les bords du néant.
- Attends ! je vais t’aid…
Deuxième petit cri… et le trou s’agrandit.
Et dans mon esprit résonne, un peu tard, l’avertissement du vieux sage qui sommeille en moi : « Ne quittez pas le sentier !! » [remarque pour les rôlistes : on dirait un scénario à la Gerfaut !]

Nous voici donc toutes deux dans la poudreuse. Et nous avons désormais une vue imprenable sur la coupe du terrain. De bas en haut : le sol forestier, 50 cm d’air, 30 cm de neige posés dessus. Après avoir vérifié, quelque peu angoissées que nous n’avions rien de cassé ou de foulé, nous parvenons, à nous extirper de la situation… mais nous sommes de nouveau sur le sentier… retour à la case départ.

Je pars en éclaireuse alors que l’allée devient de plus en plus enneigée (je fais 10 mètres) pour trouver un accès plus sûr à la route. Eurêka ! Un affleurement rocheux nous assurera un soutien plus ferme ! Nous retentons un jet d’athlétisme, avec succès cette fois, même si les arbrisseaux que nous devons percer nous assurent qu’une réussite partielle.

[Pour ceux qui s’étonneraient des expressions employées, c’est que vous n’êtes guère familiers des récits de rôlistes !]

Nous terminons notre ballade sur la route et rejoignons l’arrêt du bus qui nous ramène à Nikko vers 15h30.


Je veux rendre ma serviette au ryokan et planifie de la déposer discrètement dans un coin de l’entrée. Mais à peine avons-nous pousser la porte, que la tenancière pose nos sacs quasiment devant la porte ! Zut ! Flute ! Crotte ! Je laisse Jessy s’occuper des adieux (faire diversion) et tout en affichant un sourire poli de rigueur, je cache d’une main (chargée d’un grand sac plastique) ce que fait l’autre : sortir la petite serviette et la balancer précipitamment entre les pots de fleurs de l’entrée. Nous ressortons le sourire aux lèvres de la situation générée.
- Tu m’as fait pensé à un petit lutin ! rigole Jessy.

Notre train est dans 2 heures. Le temps de retourner dans cette boutique de kimono (d’où le sac plastique précédent) et de passer devant un petit établi en bois. Ce n’est que lorsque nous l’avons dépassé que mon cerveau se réveille : c’est ce que je souhaitais trouver durant ces deux semaines mais dont j’avais finalement abandonné l’espoir (on m’avait dit qu’il y en avait partout et je n’en avais pas vu la queue d’un) : un faiseur de sceau.
Je savais ce que je voulais, mais la barrière de la langue fut difficile à franchir. Comme dit Jessy : « 10 minutes pour le fabriquer… mais 10 minutes pour lui expliquer !! »
Peu importe : à 12 heures de mon départ du Japon, j’étais enfin tombée dessus !


Et nous revoilà dans le train pour Tokyo. 
A notre retour, nous découvrons un Raph décu d’avoir raté son rendez-vous pour le ski la veille. Comme un fait exprès, nous n’avions pas eu accès à internet durant ces deux jours et nous n’avions donc pas pu lire son message. Autrement, il aurait pu nous rejoindre à Nikko…

Je laisse Jessy et Raph seuls un moment et en profite pour me promener dans le pâté de maison qui abrite leur logement : c’est un entremêlement de petites rues avec petits immeubles ou maisons à pans de bois et portes coulissantes. On se croirait dans une petite bourgade en début de soirée ; tout est calme, les lumières tamisées des maisons jettent leur lueur dans les ruelles sombres, et en me promenant ainsi, les images de manga en surimpression, je n’ai aucun mal à imaginer la vie et les paysages de l’époque des samouraï. Et pourtant, je suis bel et bien dans Tokyo, la technologique et fourmillante mégalopole, un samedi en début de soirée. Ce sera une bien belle impression finale de ce voyage.

Pour mon dernier dîner, nous allons manger indien… la taille des naan est… impressionnante.


J’ai beaucoup parlé de la nourriture, mais c’est pour moi un aspect essentiel de la découverte d’une culture.
En plus des souvenirs dans ma valise, je reviendrai avec 2 kg et demi en plus L…
Sur le retour, je dépense mes derniers yens (en nourriture !!! ;-D)
Avant de boucler (difficilement) ma valise, j’essaie une de mes tenues.


Demain, départ dès potron-minet.

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